(Loin de moi l’idée d’énoncer une quelconque morale ici, vous comprendrez sans doute un peu mieux ce que peuvent ressentir les chinois débarquant fraîchement en occident pour la première fois, tout en sachant que je me situe du côté privilégié de l’expérience et qu’elle est en réalité souvent bien plus désagréable pour eux. Tout autant qu’il est hasardeux de juger les moeurs et une culturelle étrangère même en y ayant mis les pieds.)
Je suis donc arrivée dans la ville « Sur la Mer » quelques jours avant le Nouvel An Chinois pour célébrer l’année du Dragon chez une Shanghaienne parfaitement inconnue. Si vous vous demandez ce que signifie mon pseudo Instagram xiaolongchou, Xiǎolóng 小龙 signifie « Petit Dragon » (et Chou, est un surnom qu’on m’a attribué et que je me suis réapproprié). C’était donc un heureux hasard… ou un signe du destin.
Je vous parlais récemment de mon ressenti vis à vis de la perte de l’odorat et du goût (retrouvé depuis!). Et bien force est de constater qu’en arrivant en Chine, j’ai perdu l’usage partiel de mes 5 sens d’un coup. Rien ne ressemblait à rien, l’odeur ne ressemblait pas au goût, la vue ne ressemblait pas à l’ouïe (le mandarin est une langue qui se parle relativement fort et j’ai souvent cru que les gens se disputaient alors qu’il n’en était rien): je subissais une perte importante de mes repères, si bien qu’un mode « survie » assez humain se déclencha en moi, rejetant tout ce en quoi je n’avais pas confiance et cherchant à tout prix des repères familiers.
(Il m’est arrivé durant mon séjour des crises de Macdoïte aiguë ou l’envie de manger de la salade dans la crêperie bretonne de l’ancienne concession française, j’avoue.)
La suite....ce soir !